Champ lexical d'abbé

 L'adjectif abbatial, abbatiale, indique ce qui appartient à l'abbaye en tant que communauté religieuse, ce qui constitue un élément d'une abbaye en tant que bâtiment, ce qui appartient à l'abbé ou à l'abbesse en tant que chef d'une communauté religieuse. Le pluriel est abbatiaux, abbatiales. Une (église, chapelle) abbatiale est l'église, la chapelle d'une abbaye. Un (bâtiment, palais) abbatial est le logis de l'abbé et des moines dans un monastère. Le mot abbatial est formé sur le latin abbatia (voir : abbaye), ou plus probablement emprunté au latin médiéval abbatialis « qui appartient à l'abbé, ou à l'abbaye ». Pour la formation du substantif féminin, comparer avec (église) cathédrale, collégiale. 

Un abbatiat est la dignité, la fonction d'abbé d'un monastère, le temps d'exercice de cette fonction. Ce nom est formé sur abbatial. 

Une abbaye est un monastère placé sous la direction d'un abbé ou d'une abbesse, la communauté religieuse d'hommes ou de femmes vivant dans le monastère, un bâtiment occupé actuellement ou autrefois par une communauté religieuse, le monastère envisagé du point de vue de la part de ses revenus constituant un bénéfice ecclésiastique donné à un abbé séculier ou commendataire. Ce nom était utilisé en argot pour une maison de tolérance, un refuge de voleurs, de vagabonds, une prison, une guillotine. Il vient du latin ecclésiastique abbātiā depuis 651 au sens de « charge, dignité d'abbé », « monastère placé sous la direction d'un abbé », depuis 798 au sens de « monastère placé sous la direction d'un abbé », depuis 825-830, au sens « ensemble des domaines et des autres droits profitables attachés à la fonction d'abbé ».

Un abbé est le supérieur ecclésiastique exerçant sa juridiction sur une abbaye ou un monastère régulier, un bénéficiaire partiel du revenu, séculier ou laïc, d'un monastère sur lequel il n'existe aucune juridiction, un titre donné à un clerc qui se destine à exercer ou le plus souvent exerce la fonction sacerdotale, depuis le clerc tonsuré jusqu'au vicaire général s'il n'est pas prélat. Ce nom est emprunté au latin chrétien abbātem (accusatif de abbás, d'où la forme ábes) emprunté lui-même à l'araméen par l'intermédiaire du grec ecclésiastique α ́ ϐ ϐ α ̃ « père » (en s'adressant à Dieu) ». Ce nom a déjà eu la forme latine abba, puis est entré dans la langue française sous la forme abé puis abbat, abeit, abbeit, abbet.

Une abbesse est la supérieure d'une abbaye ou d'un monastère de religieuses. En argot, c'est une maitresse d'une maison de prostitution. Ce nom vient du latin ecclésiastique abbatissa.

Par plaisanterie, un abbéton désigne un jeune abbé, un curaillon, un cureton. Ce nom est dérivé d'abbé, avec les suffixes -et, -on, peut-être d'après cureton ou le provençal abatoun, abachoun, abetoun, abechoun. 

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